Genèse d’enfance

D’abord, il y eu les vertiges,
Les soirs à passer aux toilettes.
Puis la peur en vestige,
Puis les grosseurs découvertes.

Il y eu ensuite la visite chez le docteur,
L’appréhension d’une certitude.
Puis de nouveau la peur,
Puis de nouveau l’angoisse en solitudes.

Il y eu une radiographie,
Des analyses complémentaires.
Puis un avis,
Puis une thérapie arbitraire.

Il y eu les pleurs,
Les annonces familiales.
Puis le combat d’une tumeur,
Puis la fin d’une enfance banale.

Il y eu la calvitie comme empreinte,
D’une chimiothérapie agressive.
Puis les souffrances étreintes,
Puis la fatalité expressive.

Il y eu les sourires malgré tout,
La réorganisation imposée.
Puis une vie d’absolu,
Puis les instants désespérés.

Il y eu les jours longs, interminables,
La chambre et les couloirs comme prison.
Puis les errances, minables,
Puis les paroles sans son.

Il y eu un jour, enfin,
La délivrance en suspens.
Les sourires des médecins,
La rémission en tourments.

Mais toujours est restée,
Une blessure au cœur.
De mes proches, de ma parenté,
Indélébile marque d’un passé de douleurs.


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