Un prénom

Il y a des prénoms qui vous marquent à tout jamais,
Et lorsque le hasard fait que vous les entendez prononcés,
Dans le passé profondément vous replongez,
Dans l’imaginaire durement vous vous abandonnez.

Moi, je l’ai entendu hier.
Ce doux prénom dont j’avais oublié la présence,
Ce parfum qui a su en une fraction de seconde me rappeler à cet amour perdu.
Ce prénom si particulier, avec élégance,
M’a ramené à une époque où notre amour n’était pas déchu.

Alors oui, j’ai senti à nouveau,
Le regret et l’amertume, au fond de moi.
J’ai entendu en songes tes mots,
Et soudain j’ai eu froid.

Froid de ne plus sentir la chaleur de ton corps contre le mien,
Froid de l’absence de tes baisers et de ton regard de braise.
Froid de ne plus te tenir la main,
Froid qui m’a mis mal à l’aise.

Et j’ai compris.
L’amour que je te portais,
Je te le porte encore.
Malgré les années,
Malgré les aurores.

Je me suis alors surpris,
À nous imaginer encore complices.
Moi ton mari,
Toi la mère de nos fils.

Mais soudain, le songe disparaît,
Et me voilà face à cette vérité crue.
Tu n’es plus à mes côtés,
Je suis seul de t’avoir tant voulue.

Envolés les rêves de futur avec toi,
Éloigné l’espoir de te revoir un jour.
Mais demeure en lègue en moi,
Cet amour qui durera toujours.


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