Frontière

Parfois invisible,
Parfois apparente.
Je vis par l’homme,
Je me nourris de la peur et de la convoitise.

Je suis à l’origine des conflits,
Et ne meurs jamais.
Aux mains de tyrans,
Aux pieds de la pauvreté.

Je fais lever les yeux au ciel,
Je fais naître les désirs de partance.
Et c’est par moi que viennent les larmes,
Et c’est pour moi que l’on prend les armes.

Certains partent à ma rencontre à la nage,
D’autres en se terrant à l’arrière de poids-lourds.
D’autres encore voyagent en soute,
Ou en barques de fortune.

J’ai toujours des ennemis,
Qui souhaitent me voir disparaître.
Au profit du libre déplacement,
Et par la fin des expulsions.

Mais je ne suis pas en danger,
Je suis bien trop forte et bien trop soutenue.
Ne cesseront donc pas les différences,
Et la prolifération de ma descendance.


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