Sitôt les lumières éteintes, Les emballages colorés rangés… Chacun retourne en complaintes, Vivre sa vie en apartés…
Restent les joies et les sourires, Dans les pensées et les mémoires. Mais le quotidien survient et chavire, Dans les flots de l’illusoire.
Sitôt la fête finie, Les repas de famille digérés. Se pointe doucement l’oubli, Dans un monde où les parents sont restés. Au sein de la maison familiale, Qui s’est vidée trop tôt. Tel un feu de paille aux essences hivernales, Dans l’attente d’un prochain « bientôt ».
J’en appelle à la colère, Aux charbonneurs, Aux dépités, Aux exploités.
J’en appelle à l’insurrection, Aux agitateurs, Aux révoltés, Aux mis de côté.
J’en appelle au déclic, Aux chômeurs, Aux lycéens, Aux frères et aux sœurs de classe.
J’en appelle à la révolution, Aux travailleurs, Aux paysans, Aux rouges de cœur et de rage.
Renversons ce système, Mettons à terre cette logique, Qui veut que le pauvre reste pauvre, Et que le riche soit toujours plus riche.
Montrons aux puissants de la société, Qu’ils n’ont de puissant que le nom. Montrons-leur que le nombre l’emporte sur la somme, Que le pouvoir ne leur appartient pas.
Soulevons-nous, Et arrêtons d’accorder notre confiance, Aux présidents, aux ministres, et à toute la clique. Car notre salut ne viendra que de nous, prolétaires.